Différence entre monde amateur et professionnel

superlent a écrit:

Non ça ne prouve rien, je suis bien d'accord, et je reste persuadé qu'il y a une différence de niveau entre les joueurs de l'USGA, ceux de l'European Tour et ceux du Challenge. Mais de quoi est faite cette différence de niveau, c'est moins facile à déterminer. Il semble que ce ne soit pas une différence si technique que ça, que les joueurs de l'USGA ne maitrisent pas mieux que ceux du Challenge les différents coups du golf. Seulement les joueurs de l'USGA restent plus souvent à leur optimum sur chaque coup joué, et l'enjeu, les conditions extérieures et leur état de forme ont moins de prise sur la qualité de leur jeu.

bien sur, mais c'est cela qui fait toute la différence, si j'étais à l'optimum sur tout mes coups, je serai scratch, or j'en suis très loin. La régularité, est quelque chose de fondamental au golf, mais ô combien difficile.
En ce qui concerne le niveau de l'ET et de l'USGA, je dirai que le niveau s'estompe, les européens sont en train de prendre le leadership au golf, et l'europe sera largement favorite pour la prochaine ryder cup. Forza europa !

driv_heure a écrit:

Question : Levet n'est-il pas resté longtemps sur le Challenge avant de rejoindre l'ET ?

J'ai eu la chance de partager de nombreuses parties avec un pro. C'est clair il y a un monde entre pro et amateur.
Par contre, j'ai suivi des parties d'entraînement à l'Open de France, suivi des parties à l'Open de France, suivi des parties sur l'Alps Tour, et techniquement je ne vois pas de différence.
C'est peut être la façon d'aborder les parcours par les pros qui diffèrent. Le choix tactique, l'état de forme du moment sont à mon avis ce qui fait basculer le passage du cut et la victoire.

mon pro lui voit des differences, là ou je n'en verrai pas. Je pense qu'il faut également un oeil expert pour pouvoir analyser des swings à ce niveau de jeu.

Yan a écrit:

Damien a écrit:

Petit-Cousin a écrit:

D'après vous, il y a-t-il un fossé entre golf amateur et golf professionnel ?
Par amateur j'entends hdcp 5 et inférieur et par professionnel Challenge, European, Natiowide et PGA.
Pensez vous que le fossé entre ces deux mondes est immense ?
Pourquoi ?

Sinon, rien qu'au haut niveau amateur... le fossé est énorme entre les 2 ou 3 meilleurs et les autres...

N°1 au mérite : Wattel... index -4,4 moyenne des scores sur des grandes épreuves : 71,45.
N°101 au mérite : index 0, moyenne fédérale : 76,07
200 au mérite : index 1, moyenne fédérale : 76,19
300 au mérite : index 2,9, moyenne fédérale : 76.53.

et derrière... le N°1 au mérite LPG, aka Bilon : index 3,8, moyenne fédérale : 80,55

Et si tu prends le N°1 d'un club et le 100e, tu vas aussi trouver une énorme différence...

Là, par contre, je ne vos pas trop le rapport...
On peut comparer le niveau amateur d'une nation avec une autre nation (voir le niveau du ranking anglais par exemple), mais comparer cela à un club...

donc selon vous il n'y a que les paramètres golfiques qui influent sur les performances ?

perso j'ai vu des tournois de l'alps, la Mouchy, l'open de france : j'ai trouvé une différence sur le petit jeu, plus c'est fort, plus ils attaquent les putts & approches

à la mouchy et sur l'alps, les mecs étaient souvent courts

c'est rien mais never up, never in tout ça

en revanche au niveau swing, pas de réelle différence j'ai trouvé

donc je pense que ça joue bcp au mental...

le mental joue beaucoup, mais il y a aussi la solidité du jeu. Un jeu solide, vous permet de réussir un coup, même en étant stressé. Un jeu solide aide à ne pas puiser dans vos ressources mentales en permanence.
Si chaque coup de golf, necessite que vous soyez à 100 % , il y aura forcement plein de coups ratés lors d'une partie.
La régularité, ne peut être en pratique (et la régularité au fil du temps) que la combinaison d'un jeu solide et d'un mental fort.
Si vous n'avez qu'une seule de ces qualités (ce qui est déjà très bien) vous n'arriverez pas au top.

superlent a écrit:

Un exemple qui va dans le sens des propos de Yan et contre ce que je pense, c'est un golfeur que je connais bien, Zane Scotland. Il n'a jamais réussi à s'imposer sur le circuit pro depuis son entrée, après avoir séduit les spécialistes dans sa jeunesse. Il a au mieux réussi à atteindre le Tour Européen, n'a pas su y rester et actuellement il végète sur le Challenge, sans concrétiser sur le terrain ce qu'il est capable de réaliser entrainement.

Et pourtant cette année il a gagné une épreuve de sélection pour The Open et à Saint Andrews il a fait plus que bien jouer puis qu'il a passé le cut (il finit 55e en craquant le dernier jour). Ce qui est plus intéressant c'est qu'il n'a pas eu l'impression d'avoir particulièrement mieux joué ni d'avoir ressenti un déclic. C'est juste que ses balles tombaient avec les bons rebonds. Comme il le dit, d'habitude ses balles suivent la bonne trajectoire et après le rebond il a souvent pas de chance, et là les balles partaient comme d'habitude mais faisaient aussi ce qu'il espérait après les rebonds. Également il n'a pas trouvé que ses partenaires jouaient nettement mieux que lui, ni différemment, alors que lorsqu'il regarde les autres majeurs il trouve qu'il y a un monde entre eux et lui. Et la semaine suivante il a raté le cut sur le Challenge, en trouvant qu'il avait bien joué. Va comprendre...

La malchance est l'excuse des faibles, Zane scotland n'a pas le niveau point final. Le type qui tape 270m sans forcer va toucher plus de greens que celui qui tape 250.

Le golf est un jeu de pourcentage et de stratégie, celui qui va mettre 18 balles sur 20 à moins de 2m du mat sur une approche à 25m va forcément en rentrer plus que celui qui n'en met que 12. Donc sur une saison ça fait la différence mais pas sur un trou ou un tournoi.

Par contre les parcours de l'alps sont beaucoup plus courts et jouer 68 sur un parcours à6200m à 3m de roule c'est pas la même chanson qu'à 6800m avec des fairways étroits et des greens super rapides.

Les pros du tour ne jouent pas au même jeu que nous (ni que les pros de club), lire golf magazine ce mois ci avec l'albatros en version open: des 5 d'index ont joué plus de 110!

C'est pas un fossé c'est le grand canyon

Je suis d'accord mais 5 d'index c'est que dalle, l'index des pro se situe au alentour de -6 pour ceux qui arrive a garder la carte sur le PGATOUR ( 118e )

je ne crois pas que Zane Scotland ait souvent attribué à la malchance ses résultats. Il ne s'agissait que de ma traduction (approximative) de ses propos. Ce qu'il voulait dire c'est qu'une des différences techniques qu'il a ressenti c'est sur le contrôle de la balle après le pitch. Habituellement sa frappe de balle ne lui permet pas d'avoir la précision des joueurs du grand tour même si tous deux auront une trajectoire de balle très voisine et un pitch très similaire. Et cette nuance de contact, c'est aussi le talent du joueur, car même avec des clubs très parlants il est difficile de l'appréhender pendant le swing, et il est difficile de la travailler spécifiquement.

Pour ce qui est de sa longueur au drive il est dans la moyenne (cette année à 290 yards), et sur une approche de 25 mètre, son score c'est plutôt 100% des balles dans un rayon de 50 cm (et il faudrait qu'il fasse la même chose des 80 mètres pour accéder à un autre niveau de jeu).

maintenant plus d'un mois après son tournoi, à la réflexion, il se rend compte qu'il a beaucoup mieux joué que d'habitude même si ses sensations n'étaient pas d'un jeu "facile".

Mon pro m'a expliqué qu'un pro du tour doit avoir une précision de plus de 95% (envoyer ses balles à moins de 5m s'il est à 100m de la cible). Donc à 25m il doit toutes les mettre à moins de 1m25.

C'est là dessus que ça se joue et c'est pas plus de 2mm sur un coup de drive donc invisible à l'oeil nu. C'est pour ça qu'on a l'impression que les pros de l'alps sont aussi bons que ceux du PGA (d'où l'interet d'aller voir ces tournois qui sont déjà de très haut niveau), mais en fait beaucoup en sont très loin.

Je suis d'accord que 5 d'index c'est peanuts mais c'était la question à l'origine du post. Je pense aussi qu'un 5 est plus proche d'un 15 que d'un pro. C'est pourquoi je en désespère pas d'être un jour 5...