Ma première compet

Pour faire rire les camarades d'ici, voici le récit en 3 actes de ma première compet :

Acte 1 : don't crack under pressure

Comme vous l'avez tous compris, c'est ma première compet et aussi mon premier 18 trous ... c'est pas que je sois sensible à la pression, mais tout de même, dans la voiture pendant le trajet vers le golf, je suis un peu fébrile. Surtout que mon départ est à 13 heures, et qu'il est 12h40, que j'ai à peine grignotter un truc en préparant mon sac en quatrième vitesse et que en ce moment même je suis bloqué au centre ville au milieu du vélotour. Autant dire que les cieux sont contre moi (zavez vu la belle excuse). Ceci dit, aujourd'hui, il fait beau, frais mais grand soleil, par rapport à hier, on est gaté, enfin, c'est ce que je crois. Je vous passe les détails du rapide passage au club house, paiement des GF et droits de compet.j'arrive essouflé au départ du 1, ça va, j'ai quand même le temps de lacer mes godasses. Oulà, mais c'est que ça pioune sévère là, un vent à décorner un petit gris de bourgogne.

Présentation de mes compagnons (d'infortune ?) de parcours : un golfeur comme il y en a plein, la cinquantaine, bien sous tout rapport et fort sympathique. Et puis, une petiote de neuf ans, avec sa mère comme caddy, ça y'en a moins souvent, enfin, je dis ça, mais avec mes 3 neufs trous comme seul bagage, je suis pas non plus un expert en compétition golfique. Bien entendu, je suis le plus mal classé des 3. Re un coup de pression, faut pas non plus que je ralentisse tout ce petit monde.

C'est l'heure, départ des jaunes pour les hommes, je passe en deuxième, normal. Le gars sort le bois 3 et fait un beau drive sur le fairway. Pµta* mais je sais pas utiliser un bois moi, tout au fer, je vais passer pour un guignol. Allez, je me prépare, tout froid que je suis, pas encore taper une seule baballe. Fer 5, en général, je vais trop à droite, je ferme un peu mon grip histoire de compenser. Clac, ça part haut, très haut et ... à gauche. Le vent stoppe ma balle assez rapidement, j'ai fait 100 m (snif) et je suis dans le rough profond près des arbres séparant le 1 du 2. Glups, ça aurait pu être pire, mais ça mets pas en confiance. Je vous passerais les détails du parcours de la petite Margaux, elle finit troisième de toute la 4ème série.
Deuxième coup, je sors le fer 7, histoire d'essayé de me rapprocher le plus possible du green. Vlan, une tranche (mais la balle part bien droit), et dans le rough, la balle fait 50 m à peine. C'est encore à moi de jouer (sic), je sors mon GW tout neuf que je n'ai pas encore utilisé. Je sais, c'est pas bien mais la tentation est trop forte. Crac, je viens de décapiter une taupe, le divot fait la taille de ma godasse (45 filette). Et la balle vous me direz, ben, elle a fait 4 mètres. C'est toujours à moi de jouer (re sic). Ca m'énerve, je vais quand même bien réussir un coup, bourdel ! Allez mon petit bonhomme, reconcentration, respiration ... swing ... dévissé. Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa, ça m'exite !!! Tout le monde m'attend sur le green, et moi, j'en suis encore à 75 m. Je fais un pacte avec mon GW, si il me sort un bon coup, je lui promets de ne pas le casser en deux. Clac, putain, ça part bien, droit, comme il faut et tout et tout. Bon, ça va être un peu short pour le trou, mais le green, ça devrait être bon ... ha non c'est un peu court ... ha non c'est très court, chacal de vent ... ploc, le bunker. J'imagine les deux autres en train de ricanner, les hiènnasses ! 5 coups pour être dans le bunker d'un par 4. Les bunker, ça me fait pas peur, j'ai beaucoup pratiqué, je ressort en 1 à chaque fois. Oulà, c'est un peu mou, mais je suis sorti. Par contre, je suis sur le pré green a bien 10 m du trou.

Il est temps de tâter du putter, enfin. Je vérifie la pente, OK, la distance, OK, et je puuuuuuut non, mon putter accroche et la balle fait 4 m. Reste un putt de 6 m à se coller ... je putt pas mal normalement, et ça se confirme, la balle s'arrête à 25 cm du trou, mais il est trop tard. Premier trou, première croix. On a déjà fait mieux pour se mettre en confiance pour sa première compète.

Acte 2 : l'échauffement, c'est important, la concentration, ça a du bon, la pugnacité a son utilité

Départ du trou n°2 : Il me faut absolument évacuer ce petit malaitre qui fait que la main est tremblottante à l'impact et que le cerveau est embrumé de pensée négative. J'essaye de faire le vide au départ, aidé en celà par une petite erreur de mon partenaire.

Je pense alors au vent, essayer de faire une balle basse pour ne pas trop subir l'effet. Essayer de faire une balle basse, essayer de faire une balle basse, essayer de faire une balle basse. Ce genre de leitmotiv ne sert à rien au golf, je vais l'apprendre à mes dépends. C'est parti, swing, pan, balle topée qui dépasse tout juste la zone des départs. Ca pour être basse, elle est basse la bougresse ! Pffffff. Deuxième coup, la même en couleur. Je suis pas le genre à m'ennerver facilement, mais là, ça commence à me courir sur le haricot, voir à me les broutter menus. Pffff, j'aurais du arriver plus tôt et m'échauffer avant, psychologiquement, ça fait pas de mal et mécaniquement, ça coince moins que ce qui m'arrive en ce moment.
Je raccourci le swing histoire de ... tiens, en vlà une bonne, me reste plus que 35 m à faire pour pitcher le green. Je vous avoue de suite, j'ai un gros défaut, j'ai toujours peur d'être trop long, donc mes approches finissent souvent très courtes. Pour une fois l'approche est pas mal, et je fini sur le prégreen. En 4 ici, je devrais pouvoir sauver l'essentiel, voir même faire un double boggey et ramener 3 points. Premier putt, court, flute, ce green là est moins roulant que le précédent. S'en est fini du double. C'est pas le tout, mais il me reste un putt d'1m,j'y vais un peu trop facile (ben oui, j'en avais encore jamais raté un), paf, la balle choppe la lèvre du trou, fait plus d'un quart de tour mais décide de s'échapper.

Ouiiiiiiiiiinnnnnnnnnnn.

1 point stable en 2 trous, même pour mon passage de carte verte j'étais meilleur.

Holà mon petit Thomas, t'es un winner oui ou merde, tu vas pas te laisser abattre quand même, tu vas te sortir les doigts du cul et me ratrapper tout ça fissa ! Le hic, c'est que le trou n°3, c'est ma bête noire, un par 5 en dog leg gauche avec de la foret à droite, et je suis souvent attiré par la droite. Entamme correcte, enfin une bonne sensation dans le club. Le deuxième coup, j'évite sans problème d'aller à droite, ben oui, je gratte et la balle fait 30 m, je reste donc sur le fairway. Je perds encore un autre coup de manière débile et fini en triple boggey. C'est bon, la confiance revient petit à petit. Le reste de l'aller se déroule plutôt pas mal, malgré toujours au moins une cacade par trou, histoire de perdre un coup et de ne pas être trop bon, jusqu'au 9, seul trou de ce parcours qui m'est inconnu, je végète entre double et triple boggey.

The new neuf : Le parking qui borde le fairway à droite me sera fatal, j'abandonne après mon troisième coup qui fini sur le bitume après avoir taper dans un sapin. J'aurais mieux fait de dropper un nouvelle balle, mais j'ai fait mon môme capricieux et j'ai boudé un petit coup. Parce que finalement, j'étais à moins de 100 m du green, certes, bien planqué dans le rough et derrière des arbres, mais un coup de recentrage ça aurait fait 5, ce qui me laissait une peu d'espoir pour le finir en 3 ou 4 et grapiller un point ou deux. J'ai pas été compétiteur sur ce coup.

Tout est dit, l'aller aura été catastrophique !

Acte 3 : Un verre de pinard, et ça repart

Je suis maso, mais pas trop, il y a un petit casse croute/coupure entre l'aller et le retour, il est hors de question que je le rate ! Le petite Margaux prendra juste un verre de coca et tentera de faire accélerer le mouvement au casse dalle. Mais la miss ne sait pas à qui elle a affaire, c'est moi qui vous le dit. Sandwich paté-cornichons pour les hommes, mon camarade prend un jus d'orange (tiens, les vieux ont besoin de vitamines ) et moi, ben, il y a un Beaune 2005 qui traine, on va mettre le moteur en marche, un verre de rouquin pardi ! Hardi bougresse, un godet, et plus vite que ça (la jeune demoiselle que le golf a eu la bonne idée de faire venir pour l'occasion aurait aussi pu faire partie de mon sandwich que ça ne m'aurait pas déplu, mais soyons sérieux, je me marie dans 3 semaines, pas de blagues).

Mais c'est que ça requinque le jus de raisin fermenté. Pret à tout déchirer sur le retour, l'aller ayant été un bon échauffement !

Hé bien écoutez, vous me croierez ou pas, mais le retour, je me suis éclaté comme un petit fou, bien sur, y'a toujours des coups pour rien, mal ajusté, mais j'ai quand même sorti un par. Et puis, je n'ai fait qu'une croix, sur un coup de tête aussi celle là, j'en avait marre d'avoir du sable dans mes godasses. Je vous explique, un par 4, au 3ème coup, je pitch presque le green, je touche l'avant green, mais il est bien en pente et la baballe se retrouve dans le bunker de gauche. Je sors du bunker, passe par dessus le trou, touche le fond du green pour finalement descendre dans le bunker de droite. Qu'a celà ne tienne, je remets un coup de SW, mais plus léger cette fois ci ... mais le green est en pente, re dans le bunker, de gauche. Haha, c'est qu'on veut me faire craquer ma parole. Le malin ne m'aura pas cette fois, je resisterais au découragement ! Tatatinnnnnn, sortie de bunker de gauche pour ... retourner dans le bunker de droite. Ne voulant pas paraitre vulgaire, j'ai juste ramassé ma balle, les oreilles chastes de Margaux n'auraient sans doute pas suporté ce que j'avais à dire à ce biiiiiiiiiiiiiiiiiiip biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip d'architecte du golf de quétoche.

Je termine le parcours heureux, avec un peu mal aux guiboles quand même, et surtout, avec une carte globale de 37 points stableford. J'ai tenu mon rang, sur le retour, pour la perf, ça sera pour la prochaine, je sais pas moi ... samedi prochain ?

Excellent, ça me rappelle aussi mes débuts, et je ne dois pas être le seul !!!

Sympa, quand etait ce ?

joli CR......

DZARDEN a écrit:

Sympa, quand etait ce ?

C'était en septembre 2008, un petit peu plus d'un mois après mes débuts golfique. Je l'avais écrit pour un autre forum que je fréquente de moins en moins.

shadowone a écrit:

Mais c'est que ça requinque le jus de raisin fermenté. Pret à tout déchirer sur le retour, l'aller ayant été un bon échauffement !

Des trucs à finir alcoolo, cette histoire!

D'un point de vue purement arithmétique vu que tu as fait 37 stab, 1 verre de pinard = 1 point stab > 36
Çà fait combien de verres pour gagner la compète?

Ma deuxième et dernière compet jusqu'alors, j'ai fait 48 points, je ne finis que 3 ème, mais pétrifié par les 12 verres de rouquins avalé !

shadowone a écrit:

Ma deuxième et dernière compet jusqu'alors, j'ai fait 48 points, je ne finis que 3 ème, mais pétrifié par les 12 verres de rouquins avalé !

48 pts = 3eme

Y a du fozindex dans les parages a Quetigny ....

Hubert a écrit:

shadowone a écrit:

Ma deuxième et dernière compet jusqu'alors, j'ai fait 48 points, je ne finis que 3 ème, mais pétrifié par les 12 verres de rouquins avalé !

48 pts = 3eme

Y a du fozindex dans les parages a Quetigny ....

Ça me rappelle ma 1ère compêt, qui a eu lieu à Quétigny et j'ai signé un petit 55pts en stable

Voilà, même les étrangers viennent faire leur compet pour gagner le jambon à Quetoche, tu comprends pourquoi je finis que 3ème Hub ?